Une maison de famille à la campagne
Dans le bistrot de Jérémy Galvan, CONTRE-CHAMP, la notion de souvenir est déclinée sous toutes ses formes, deux salles se complètent pour offrir une atmosphère conviviale et retrouver l’ambiance d’une maison de famille à la campagne.
La première salle est un clin d’œil à l’histoire de la ville de Lyon avec ses quartiers de soyeux, de tisserands, un hommage aux savoir-faire artisanaux lyonnais. Au centre de la salle, une grande tablée qui invite au partage et qui nous projette autour de la table familiale lors des grands repas familiaux où tout le monde est réuni pour partager des plats mijotés avec amour. La tapisserie les soyeux, réalisée par un éditeur (le presse papier) et des illustrateurs lyonnais (entièrement à l’ancienne), dévoile un panorama du quartier de la croix rousse, cœur historique, populaire et vivant de la ville. Un grand bouquet ainsi qu’une vaisselle et un linge de maison entièrement chinés nous plongent dans une atmosphère rétro. Nous voilà projetés dans une maison familiale ou tout le monde est bienvenu. La vue depuis la salle est ouverte sur les petites rues de Saint jean et ses traboules créant un dialogue avec le quartier et invitant les passants.
Deux salles se complètent pour offrir une atmosphère conviviale et retrouver l'ambiance d'une maison de famille à la campagne
Un lieu suspendu hors du temps
En s’aventurant un peu plus dans le restaurant on découvre dans une seconde salle, un espace singulier qui rappelle une serre ou un jardin d’hiver. Un lieu suspendu hors du temps où l’on a envie de s’attarder. Dans des nuances de bleu vert, la végétation prend le dessus et dialogue avec la lumière extérieure. Les banquettes en velours nous invitent à nous attabler longuement et à prendre le temps tout simplement. Une tapisserie à rayures retro nous emmène du côté des étals de marché, du grand salon des maisons de campagne, ou encore des cabanons de plage. À tout moment un rayon de soleil pourrait surgir et venir éclairer la salle. Cette salle qui, comme un patio questionne le lien entre extérieur et intérieur, un ciel est dessiné sur un des murs tandis que les grandes baies vitrées en arc de cercles laissent passer la lumière du dehors.
Une collection de tableaux au mur, rappelle les décorations de salon bourgeois, ou les collections d’herbiers de botaniste, mais ici, ce sont bien les producteurs qui sont mis en valeur, au travers de « portraits » contemporains, (une herbe, une coquille, une signature….), sorte de collection à l’image d’un cabinet de curiosité.